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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 11:51

Mike 2ValeDes premiers bols Cromwell en bois et cuir au casque en composite intégrant des éléments de sécurité active, la protection offerte par les casques a fait un bon en avant considérable. Recherche scientifique, adaptation technologique ou perfectionnement de solutions existantes, l’innovation nous garantie une sécurité sans cesse améliorée.

 

La maîtrise des matériaux employés a contribué aux premières évolutions des casques modernes. L’emploi de fibres telles que le carbone, le kevlar et la fibre de verre tend à supplanter aujourd’hui l’usage du polycarbonate, plastique thermoformé bon marché. Cette matière nécessite une épaisseur supérieure (donc plus de poids) par rapport aux fibres pour répondre aux mêmes exigences. Mais les premiers progrès significatifs sur la sécurité ont porté sur le calotin interne, la zone d’absorption des chocs. Les fabricants sont parvenus à constituer jusqu’à 4 zones de densité différentes dans un même casque. Cette solution permet ainsi de mieux répondre aux contraintes spécifiques de chaque point d’impact.

Vue de coupe-01Vue de coupe-02Vue de coupe-03

       Calottes en fibre et en polycarbonate (rouge). Les zones rouges et vertes disposent d'une densité différentes du reste du calotin.

 

logoEléments de sécurité vitaux, les casques subissent des tests mécaniques pour vérifier leur efficacité. Ces performances protectrices sont homologuées par la norme E2205, internationalement reconnue. Le ministère des transports britannique pratique depuis 2007 des tests complémentaires (SHARP) pour établir un classement de 1 à 5 étoiles sur l’efficacité de leur protection. Comme pour les crash tests automobile déterminant le classement Euro NCAP, on peut voir que prix de vente et qualité de la protection ne sont pas particulièrement liés. Vice- président de la commission technique de la Fédération Française de Motocyclisme, Charles Krajka collabore depuis 1990 avec le Comité Européen de Normalisation au sujet des casques moto. Il a contribué à la norme E2205 qu’il juge tout à fait satisfaisante : « Une norme 2206 n’est pas d’actualité. La norme actuelle remplit parfaitement son rôle. Les limites de résistance physiquement admissibles par le corps humain sont atteintes. » Les progrès à réaliser doivent donc à présent porter sur d’autres conséquences des chutes en moto pour continue d’améliorer la sécurité.

 

Réduire les mouvements brusques

D’après une étude du laboratoire européen COST, sur 253 accidents de motocyclistes, 66% des blessures se situent au niveau du cerveau. Une chute entraînant une glissade provoque des mouvements brutaux de la tête. Les organes contenus dans la boîte crânienne (vaisseaux sanguins, fibre nerveuse) subissent des déchirements engendrant de graves séquelles. Le laboratoire conclut qu’il faut en tout premier lieu réduire le choc rotationnel.
 En association avec le Docteur Ken Phillips, le fabricant belge LAZER a mis au point un matelas de gel revêtu d’une membrane qui vient recouvrir la calotte du casque. Baptisée Superskin, cette « seconde peau » atténue le rebond du casque et permet une diminution de plus de 50% de l’effet rotationnel. Fruit de quinze années de recherches, LAZER applique un surcoût d’environ 150 € sur ses modèles équipés du SuperSkin.

SuperSkin01 SuperSkin03 En cédant sous le choc, la membrane (à gauche) réduit la vitesse de "rebond" du casque et limite ainsi les mouvements rotationnels.

Protéger aussi la nuque

Pour le Docteur Aleix Millet « Ce sont les flexions au niveau de la nuque qui entraînent les blessures les plus graves ». En association avec Antonio Palencia, ils ont conçu un système afin de protéger les usagers des lésions cervicales. Un airbag contenu à l’arrière du casque se déploie pour stabiliser et maintenir le cou du conducteur. Le dispositif électronique est commandé par le boîtier de contrôle fixé sous la selle qui communique les informations au casque par radio fréquence. D’après les vidéos de crash tests observées lors de l’étude, les lésions cervicales surviennent généralement 25 dixièmes de seconde après le premier impact. Le temps d’activation de l’airbag serait inférieur à 15 dixièmes. Selon le constructeur, la précision d’analyse de son logiciel identifierait les impacts graves tout en écartant toute possibilité de déclenchement intempestif (trottoir, chute à l’arrêt, impact léger). Reste que cette technologie n’as pas que des avantages, à commencer par un poids de quasiment 2 kg et un tarif de 900 €... Si de plus la démonstration réalisée lors de la présentation n’a pas convaincu (déclenchement inopérant, gonflage partiel …), « l’APC ouvre une nouvelle voie » souligne M. Krajka.

APC-01presentation-casque-airbag04

Le système airbag est placé dans un logement volumineux à l'arrière. Le gain annoncé de sécurité se fait au détriment du confort d'utilisation.

 

Limiter les conséquences du choc

Quand on reçoit un coup, l’action anesthésiante d’une poche de glace soulage la douleur et évite à la contusion d’enfler davantage. C’est en partant de cette observation que Julian Preston-Powers a inventé le système ThermaHelm. Deux poches installées dans le casque contiennent de l’eau et du nitrate d'ammonium. En cas de choc, ces deux éléments rentrent en contact, entraînant une réaction chimique qui provoque l’abaissement de la température autour du crâne. Ce refroidissement rapide du cerveau réduit l'enflure et prévient l’afflux de sang qui peut plonger l'accidenté dans le coma, causant des dommages permanents ou même la mort. La température pourrait selon son inventeur être maintenue pendant 45 minutes. Le ThermaHelm n’est pas encore commercialisé, seul un formulaire de pré-commande est accessible sur le site web. La possibilité d’installer ce système dans son propre casque devrait également être proposée d’après son inventeur.

Thermahelm01 Thermahelm02

Premier casque "à réaction", le Thermahelm n'est pas commercialisé pour l'instant.


D’autres pistes de réflexions

Soei EQRS-01De leur côté, les manufacturiers nippons Araï et Shoei ont planché sur un système conçu pour éviter les risques d’aggravation post accident. Retirer son casque à un motard accidenté requiert des connaissances indispensables. Des tirettes placées sur les contours du casque permettent de retirer les mousses de joue instantanément. Ainsi, les services de secours peuvent plus facilement retirer le casque de la victime, sans risquer de causer des blessures ou des lésions supplémentaires.

 

ScorpionDavantage pensé comme un élément de confort, le système de gonflage des mousses de joue Airfit chez Scorpion améliore le maintien. Le visage uniformément enserré limite ainsi le phénomène de déchaussement.

 


 

leatt neck braceAutre piste pour améliorer la sécurité, l’emploi d’un accessoire complémentaire. Exclusivement utilisé en tout-terrain, le neck brace (ou Leatt brace) est une armature entourant le cou que l’on enfile avant de mettre son casque. Cet accessoire limite les mouvements brusques de la tête (latéraux et longitudinaux, compressions de la colonne vertébrale) et les amortit en répartissant leur énergie. Des tests sont actuellement en cours à la commission médicale de la FFM précise Charles Krajka, mais ils n’ont pas encore donné de résultats probants. Le collier cervical ne reçoit d’ailleurs pour l’heure aucune homologation.

 

 

 

« La Fédération enregistre de plus en plus de licenciés, ce qui engendre davantage d’accidents, mais aux conséquences moindres » observe M. Krajka. On peut se réjouir des progrès constants réalisés sur la sécurité, l’évolution technologique accompagnant chacune de ces améliorations. Peut-être que le casque du futur sera autonome, capable d’alerter les secours ou de diagnostiquer les symptômes d’une victime. Ce qui est sûr en tous cas, c’est que certaines innovations vont peu à peu se répandre comme la boucle de sangle double D ou l’écran démontable sans outils, aujourd’hui usuels. En multipliant l’emploi de procédés reconnus, la sécurité ne peut que continuer à s'améliorer. 

 

S’assurer une protection efficace

Charles-KrajkaTitré Champion de France de vitesse en 1957, Charles Krajka est un témoin privilégié de l’évolution des casques avec 29 années de compétition. Bien connu sur les circuits français pour son intransigeance face au respect des règlements techniques, il rappelle quelques recommandations de sécurité. Compte tenu de l’utilisation (professionnelle, quotidienne, occasionnelle, etc.), il a préconisé avec la commission technique de la Fédération une durée d’utilisation d’environ cinq ans. Ultra-violet, pollution, transpiration altèrent la qualité des casques (vernis, polystyrène, etc.) et nombre de constructeurs reprennent cette recommandation. Il rappelle également que lors d’un choc, la calotte s’enfonce sous l’effet de la pression puis revient à sa place initiale. Extérieurement le casque n’apparaît pas très abîmé, mais à l’intérieur le calotin est endommagé. Il ne peut plus absorber l’énergie d’un autre choc efficacement là où il est tassé. L’action du casque est un peu d’agir comme un fusible.

Vue de coupe-04 Une fois utilisé, il faut donc le remplacer pour retrouver le même niveau de protection. Un casque fendu ou cassé suite à un choc n’indique pas sa mauvaise qualité, mais au contraire qu’il a officié efficacement en ne transmettant pas au crâne l’énergie cinétique. 

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 18:02

 Ecran-SHIELD-03.png 
 Ecran-SHIELD-01.jpg 
  
Adapter son confort de vision en moto n’est pas toujours aisé. On peut porter des lunettes de soleil sous son casque, mais ça n’est pas forcément très confortable. On peut se tourner vers les écrans teintés que proposent les fabricants, mais rouler de nuit ou quand les conditions s’assombrissent est plutôt handicapant. La marque américaine SHIELD propose donc depuis peu un écran qui s’adapte aux conditions de luminosité. Par temps clair et ensoleillé, l’accessoire se fonce pour rendre la vision plus confortable et protéger des UV son utilisateur. A l’inverse, ce procédé réversible permet de retrouver une teinte transparente quand l’intensité lumineuse se réduit.


D’abord réservé aux verres minéraux, le procédé photochromique s’est ensuite étendu aux matières organiques comme le polycarbonate des lunettes de soleil et… des écrans de casques. Transitions Optical a été la première entreprise à fabriquer et à commercialiser des verres dans cette matière plastique. Il faut appliquer un traitement avec des substances sensibles aux UV (oxydes de bore et de silicium, microcristaux d'argent) qui se dissocient chimiquement en présence de lumière et opacifient son passage.


Selon le magazine américain Motor Cyclist, le procédé se montre efficace puisque l’écran se fonce rapidement quand les conditions le réclament. Le traitement de surface semble bien résister à un entretien courant. Seul point négatif, l’écran s’assombrit un peu trop dans des conditions pluvieuses. D’après un opticien, la vitesse de réaction du procédé et la quantité de lumière transmise dépendent de la température. A des températures basses, la réaction est plus lente, mais les verres s'assombrissent davantage. En revanche, à des températures plus élevées, le temps de réaction augmente, mais les verres ne deviennent pas aussi sombres. Quant aux performances du traitement, elles diminueraient après un certain temps, peu perceptible en tous cas au cours des deux premières années.


Plusieurs modèles parmi les marques importantes de casque doivent élargir la gamme proposée par SHIELD. Pour l’heure, les écrans SolFX ne sont pas distribués en France, mais cela pourrait se faire dans l’année. Commercialisés de 99 à 149 $, cette innovation technologique a un prix qu’on peut toutefois relativiser. Cet écran polyvalent rend les services d’une paire d’écrans, pour un prix inférieur à deux éléments…. Prochaine étape, un écran électrochromique que l'on pourrait éclaircir ou assombrir à volonté via deux boutons. Des industriels de l’optique travaillent depuis plusieurs années sur l’application de cette technologie à des lunettes qui changent de couleur quand un champ éléctrique leur est appliqué. On pourrait dès lors envisager d’autres applictions de ce type, à commencer par le système d’affichage d’information dans l’écran sur lequel travaille Kawasaki.

SHIELD

 

TRANSITIONS OPTICAL


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