Moto Fiesta, festivité estivale au circuit Carole

Exposition de motos prestigieuses, course de gros moteurs archi-préparés et shows acrobatiques défiant l’équilibre sur deux-roues ont rythmé ce week-end au circuit Carole pour Moto Fiesta, « La grosse fête de la moto ». Sous un ciel bleu et ensoleillé, les gommes étaient déjà en température pour passer les chevaux tandis que le concours d’umbrella girls a achevé de chauffer à blanc le public. Un évènement dans le plus pur esprit du Joe Bar Team où l’arsouille, les machines de caractère et les petites pépés bien roulées ont suffi au bonheur du motard !

Brasletti, Ducable et les autres

        

On ne présente plus la fameuse BD aujourd’hui traduite en 17 langues. Pour la première fois, Bar2 son créateur et les dessinateurs qui perpétuent la série, Fane et à présent Jeanfèvre, étaient réunis pour une grande séance de dédicaces. La patience des fans a été récompensée malgré une file d’attente qui ne désemplissait pas. Ils pouvaient se consoler en admirant la collection d’un passionné qui a réuni les modèles originels de la bande. Leurs descendantes issues du second tome étaient également exposées, ainsi que l’Alpine et la fameuse BMW « JBT Interceptor » sensées traquer nos héros dans leurs aventures. Pour célébrer tout ça, il ne restait plus qu’une reconstitution d’un « tirage de bourre » dans les règles sur quelques tours de piste pour mettre tout le monde d’accord !

Full power

  

Moto Fieta accueillait également la 2^ème épreuve de la Joe Bar One, championnat où « Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé ». Le « nitroglycérinométhanol », les arbres « Bracam Racing » ou les kits « Sawashié » de l’ami Ed la Poignée n’auraient pas dénoté au milieu du paddock. A grand renfort de turbo, kit NOS et autres pièces compétition, les sorciers de la mécanique ont fait parler la poudre. Avec passage au banc comme juge de paix, la moto la plus puissante sortait la bagatelle de 331 ch ! Mais Carole n’est pas un circuit favorisant la vitesse et c’est Christophe Riboulet qui s’est imposé sur une GSX-R de « seulement » 171,6 ch… Didier Dalet sur une Ducati 1198 et Thierry Capela sur une Yamaha R1 complètent le podium dans cet ordre après s’être disputés la seconde place.

Gloires anciennes et tendances actuelles

Compétition toujours avec une exposition de machines qui ont fait les grandes heures du sport moto. Honneur au 2-temps fin 70 à début 80 avec les 250, 500 et 750 de Dominique Sarron, Raymond Roche et Patrick Pons. L’Aermacchi de 1972 de Renzo Pasolini était également de la partie ainsi qu’une Norton Manx G50. Dommage que ces machines légendaires n’aient pas pu se dégourdir un peu les bielles sur le circuit francilien. De l’autre côte de la tente qui les abritait trônaient les trois prototypes présentés par Moto Guzzi à Milan l’an passé. La marque italienne fait le grand écart entre la tradition avec son fameux bicylindre transversal et des lignes futuristes. A côté, les préparations Street Bikes et autres ne dénotaitent pas et n’auraient pas eu à rougir de la comparaison avec les motos de la JBO. Plutôt endormie et chiche en renseignement, on pouvait regretter de cette expo de ne pouvoir admirer les belles sous toutes leurs coutures.

    

Klub Moto

Côte renseignement, les membres du FAT (Fast and Track) Club n’ont pas été avares. Si peu de Moto Club Francilien avaient répondu à l’invitation de l’organisateur, le FAT était lui bien représenté avec une dizaine de machines. Ouvert à tous, ce club réunit nombre d’adeptes de la Kustom Kulture, soit une prédilection pour les café racers, les scramblers, les bobbers, toutes les machines qui offrent patine et caractère. Souder, scier, adapter sont les maîtres-mots de ces amateurs qui aiment rouler différent , sur des machines uniques, au gré de leurs envies et de leur créativité. On pouvait ainsi admirer un CX 400 Honda transformé en bobber, un 750 GPZ Kawasaki mue  en road custom ou encore un CB 500 Honda « caférisé » et un SR 500 Yamaha inspiré par les nombreuses influences du FAT.

  

Sport de glisse

Preuve que le monde de la moto est toujours en ébullition, les shows de stunt accueillaient Mekatrix et sa Triumph « Driftracker ». Discipline connue en voiture, le drift fait ici ses débuts en moto avec Mathieu qui s’est concocté une moto spécialement pour la glisse. Pro de référence depuis de nombreuses années, Duke n’a pas tardé à se mettre à la page avec des dérives de la roue arrière à haute vitesse toutes aussi impressionnantes. En show-man averti il n’a pas eu de mal à chauffer le public, aidé en cela par le lance flamme dissimulé dans son échappement! Dans un autre style, Seb5 n’a pas déçu non plus en effectuant ses wheelings sans les mains, une figure impressionnante mais presque « classique » après avoir fait le poirier sur sa selle !

Au final, on peut regretter le manque d’adhésion des principaux acteurs de la moto en région parisienne. L’organisateur souhaitait un évènement fédérateur, mais peu de concessionnaires et de moto-clubs (expos de motos anciennes), pourtant conviés grâcieusement ont fait le déplacement. La conjoncture n’aide pas non plus et le plateau de la Joe Bar One n’était pas très étoffé, les sports mécaniques ont un coût... Pour autant, les shows de stunt toujours aussi impressionnants ont fait découvrir un nouveau talent avec Mekatrix, Aprilia et Moto Guzzi ont fait essayer leurs modèles à de nombreux motards et ceux qui sont venus assister à l'évènement pourront dire qu’ils ont vu une baston du Joe Bar pour de vrai !