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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 22:27
Sur les routes vietnamiennes

Sur les routes du Vietnam 45Deux jours après être arrivés à Hanoï, nous avons prévu de faire une boucle vers les montagnes du Nord et la ville de Sapa. Munis d’une paire de Honda Innova, le véhicule national, ce road-trip moto va nous faire découvrir une facette du Vietnam encore préservé du tourisme de masse. Parfois rude, souvent riche, cette expérience est plus que jamais placée sous le signe de l’authenticité!

Suivant les recommandations des guides touristiques, on s’est muni d’une carte routière avant notre départ de France. Si elle couvre les pays du Sud-Est asiatique, aucun plan d’Hanoï en revanche. On demande donc au loueur s’il peut nous escorter jusqu’à la sortie de la ville. Idée éclairée car la ville est étendue et la circulation vraiment dense. Parmi le flot de deux-roues, je suis de près les premiers tours de roues de ma petite femme. A la station service, le ballet est incessant. Les axes empruntés s’agrandissent, signe qu’il est temps pour notre guide de nous abandonner. Ça ne devrait pas être compliqué, les montagnes c’est tout droit ! Comme pour nous signaler la frontière de la ville, la route cesse d’être goudronnée. La brume pleuviotante qui nous accueille depuis notre arrivée est toujours de la partie.

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La route alterne portions de bitume et tronçons de terre. Au bout d’une heure, premier arrêt pour s’abriter et se découvrir repeints de boue. Notre allure de touriste suscite la curiosité des autochtones. Sur leur visage se lit l’étonnement ou l’amusement pour les plus petits, qui comme ailleurs nous réservent un accueil enthousiaste parsemé de rires et de « hello ». On reprend ensuite jusqu’au déjeuner. Comme les  jours à venir de ce périple, on s’arrête au gré de notre avancée pour s’ouvrir à la gastronomie locale. Si à Hanoï on peut baragouiner l’anglais, ici c’est vietnamien ou rien, donc on ne sait pas toujours ce qu’on a commandé. Cela renforce le côté aventure, mais c’est aussi frustrant à la longue de ne pouvoir échanger davantage avec les habitants. Cette première journée de route s’achève vers 16h. Avec moins d’une centaine de kilomètres parcourus sur les 1 000 prévus pour rejoindre Sapa et revenir à Hanoï dimanche, je me trouve bien optimiste d’un coup. Je me rassure en réalisant qu’on a facilement trouvé un hôtel pour la nuit sans avoir rien planifié à ce sujet.

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Le lendemain, la grisaille devient une véritable purée de pois à l’ascension d’une route de montagne. On n’y voit pas à plus de 5 mètres et on serre les fesses quand on tente les dépassements de camions, vétustes et lourdement chargés. Ceux qu’on croise gisant dans le fossé confortent nos appréhensions. Pourtant, ça n’a pas l’air de perturber les deux-roues locaux.  Le temps paraît interminable et ça commence à fuser sous mon casque. Emmener ma novice compagne parcourir 1 000 km en une semaine dans ces conditions, c’est plus de l’optimisme mais de l’inconscience ! En même temps, c’est aussi ça qui fait le charme des voyages à moto. Là-dessus, le destin nous envoie un signe. La barrière de brouillard disparaît derrière nous et le soleil est enfin là pour nous faire quitter nos K-Way. L’excellent état de la route se prêterait même à y rouler avec une « vraie » moto. L’arrivée sur les hauteurs de Mai Chau est superbe. Depuis la route, on scrute ce village de maisons sur pilotis blotti dans une vallée verdoyante. L’hospitalité de notre maison d’hôtes et la beauté du lieu rendent l’après-midi délicieuse.

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La disparité des routes est saisissante au Vietnam. Un peu comme celle des stations service d’ailleurs. Certaines n’ont rien à envier aux nôtres, tandis que d’autres peuvent être très artisanales (pompage manuel). Depuis notre départ, nous empruntons toujours la même route, mais sous différentes formes. L’organisation des travaux est pour le moins surprenante. Quand chez nous, on refait les routes par portions (aplanissage du sol puis pose de l’enrobé), les vietnamiens les refont… d’une traite ! A la clé, 40 bornes en deux heures dans la poussière et les ornières. Il existe aussi des routes virtuelles… Après avoir traversé une zone de travaux, on tombe sur une sorte de cul de sac. On voit bien la personne qui nous précède emprunter un sentier à flanc de colline que je n’aurai pas imé arpenter à pied. Pas rassurés par la progression de cet équilibriste, nous rebroussons chemin pour s’informer auprès des ouvriers. Réponse, la route sur la carte n’existe pas encore, elle le sera dans une dizaine d’années si tout va bien!

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Evidemment, toutes ces conditons prêtent à la crevaison. Partout sur notre route, nous avons croisé des Xe May, les réparateurs de deux-roues. Malheureusement, quand je sens la crevaison, on semble bel et bien perdu dans la pampa. Encore loin de notre étape de Muong Lay à cause du détour occasionné par cette route « virtuelle », je continue quand même de rouler. Par chance, des ouvriers dans une cabane nous viennent en aide, avec les moyens ! Le temps qu’ils trouvent et réparent la crevaison, un collègue arrive au volant d’un camion benne. Son compresseur achève la réparation et l’on reprend le guidon alors que la nuit tombe. Autant vous le dire, les derniers kilomètres avant l’hôtel seront longs sur cette route noire et serpentueuse à souhait. Après une nuit salvatrice et un arrêt au Xe May du coin pour changer la chambre à air, nous revoilà en selle, ce soir Sapa sera notre étape ! Les paysages de moyenne montagne font place aux sommets élevés. Cette fois-ci, la route se transforme en piste non pas de terre, mais de pierre, comme si le plus dur était pour la fin.

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Enfin, nous voilà parvenu à destination. L’endroit est tellement touristique que ça contraste avec les derniers jours passés. A notre arrivée, on se fait escorter par un type qui veut absolument nous guider jusqu’aux hôtels. On le remercie gentiment, mais il insiste. Et voilà que deux femmes sur un scooter se joignent à notre convoi en nous tendant des prospectus d’hôtels. C’est non sans peine que l’on parvient à se débarrasser de ces rabatteurs vraiment trop insistants. Nous qui étions pris pour des bêtes curieuses par les personnes rencontrées dans des coins reculés, nous voilà mainteant pris pour des distributeurs de billets vivants… Le lendemain, nous visitons les fameuses rizières en terrasse de Sapa en compagnie de femmes Hmong, une ethnie locale.

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La suite de notre programme doit nous mener à la baie de Ha Long,  mais il faut d’abord rentrer à Hanoï ramener les deux machines. Mettre autant de temps qu’à l’aller revient à compromettre la suite de nos vacances. Le réceptionniste de notre hôtel nous offre alors une solution séduisante : revenir sur Hanoï par le train de nuit. Mieux, il propose de s’occuper de tout (réservation, transit, croisière de deux jours sur la baie) pour un séjour clé en mains. Après une première semaine d’aventure, on cède lâchement à la facilité ! Nous reprenons la route une dernière fois pour la gare de Lao Cai. Ainsi se termine notre première semaine de vacances au Vietnam. Lors des deux suivantes, nous prendrons des cars couchettes pour descendre au Sud du pays, à environ 2 000 km de là. Prochain épisode de cette rubrique : Les us et coutumes des deux-roues vietnamiens…

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A la découverte du Vietnam, épisode 1 : Des rues de Paris à celles d’Hanoï

 

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